Apres notre longue et difficile étape du premier jour, l'arrivée à Bujumbura se fait facilement et on trouve une capitale aux allures de grosse bourgade, aux larges 2x2 voies certes mais relativement cool pour une arrivée à vélo. Mise à part le marché couvert qui a pris feu la semaine passée, et la boulangerie quinquagénaire de 3 frères chypriotes, nous y trouvons peu d'intéret.. Nos recherches de cartes routières détaillées ou de pompe à vélo (la notre ne marche pas en fait..) sont infructueuses mais Romain en profite tout de meme pour se faire pickpocketer 150 $ comme un bleu afin de pimenter un peu la journée, ce qui permet de travailler une fois de plus notre zenitude de début de voyage!
Comme je crains un peu de souffrir et de nous retarder trop sur la route (on doit etre a Kigoma, en Tanzanie lundi prochain pour acheter nos billets de bateau), nous repartons dès le lendemain, ce qui nous permettra de faire des étapes courtes et reposer un peu les genoux échauffés lors de la 1ere journée. Une fois sortis de la capitale, la route est très peu fréquentée et longe agréablement le lac, au milieu des palmeraies et des huileries, des villages aux maisons en terre rouge et des barques de pecheurs. Les gens hurlent "Wazungus, wazungus!" (littéralement "les blancs") sur notre passage, c'est sympa au début, parfois flippant quand cela vient d'une bande de jeunes sortant d'un coup de leurs troquets mais un peu lassant à la longue...
Comme cette journée se passsait un peu trop bien (première journée sans ennui) il a fallu que Romain intervienne! En pilant devant un vélo, celui-ci n'a pu freiner à temps et lui ai donc rentré dedans, explosant au passage le pneu arrière dans un grand bruit, assez impressionnant! Heureusement des villageois nous ont aidés à racheter un nouveau pneu pour réparer rapidement la roue.
Niveau camping, nos débuts sont hésitants. Il n'est pas aisé de trouver des spots tranquilles: les gens des villages alentours, fascinés de voir des blancs si bizarrement accoutrés se plantent devant nous et nous observent inlassablement mais sans rien dire, drôle de sensation... La première nuit, nous pensions avoir trouvé un endroit parfait, au bord de l'eau mais les villageois attroupés ont fini par nous prévenir du danger: l'endroit est envahi par les hippopotames la nuit venue! Ah! Un homme aurait meme été récemment mangé... Sur leur conseils, nous demanderons finalement l'hospitalité à la paroisse catholique voisine, puis, prenant confiance, on s'aventurera ensuite dans les hauteurs des montagnes pour trouver des endroits plus sauvages, loin de notre public...!
La soirée devient vite un rituel: planter la tente, allumer le réchaud, couper un oignon, cuire les pates, puis bouquiner, essayer de trouver RFI sur la petite radio (toujours infructueux), écrire le carnet de bord. On se couche toujours super tot, epuisés. Nos corps ressentent les séquelles de la vie d'expats: trop de bières et pas assez de sport!
Au sud du pays, la route quitte la cote pour rentrer dans les terres pour rejoindre le poste frontière, perché tout en haut des montagnes voisines. C'est là que les choses sérieuses commencent. Une fois au pied des montagnes, nous constatons que l'inclinaison des routes ne semble pas etre un critère pris en compte par les ingénieurs burundais lors de leur construction : ils ont totalement oublié de dessiner des lacets! On se retrouve donc régulièrement au pied de véritables murs de bitume qu'on franchit péniblement et trèèès lentement, voire en poussant les vélos. On a un peu mal pour les commercants non motorisés d'ici qui poussent quotidiennement des vélos ultra lourds et sans vitesses, chargés de bidons, régimes de bananes et autres marchandises.
On atteindra finalement le sommet des montagnes avant la fin de journée, accueillis dans le village par l'administrateur communalqui sera aux petits soins avec nous: nous indiquant le marché, le bureau de l'immigration pour finir par nous payer à manger. Nous le recroiserons le lendemain sur sa moto, tout endimanché pendant que nous peinerons dans notre dernière montée burundaise.
tatie joelle (samedi, 02 mars 2013 05:03)
de retour de saint petersbourg, on médite sur le polymorphisme du monde....on est bluffés par vos exploits cyclistes, et votre sens de la démerde. Emilie, ne fais pas ton avocat à tous les coins de rue, les repères ne sont pas les mêmes partout, bourriquette!on pense à vous, bisous
Ulrich (jeudi, 28 février 2013 05:37)
La photo 3 est juste mythique! Ahahaha qu'est-ce que je me marre!
MagFisch (jeudi, 28 février 2013 02:34)
Canons ces alpages burundais !
stéphanie (mercredi, 27 février 2013 09:09)
"nan nan, ça monte pas" qu'y disait! :) courage et clap clap!!
annette et jean-paul (mercredi, 27 février 2013 06:23)
bravo,bravo...
vous nous en mettez plein la vue avec toutes ces montagnes franchies!
nous sommes ravis que vous avanciez bien et sans trop d'embûches
Continuez à nous donner des nouvelles car la semaine a été longue!
merci pour le mail
ShepHan Hessel est décédé ce matin:dommage il va nous manquer!
bisous
papa et maman